2005

EXPOSITION PATRICE MET

"TERRES ABSTRAITES" OU "DECREPITUDES"

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Les bagnes de Guyane et l'expressionnisme abstrait


LE SITE INTERNET 2005

En novembre  2005, sur le site internet "Terres de Guyane", le "peintre" Patrice MET exposait    24 "Tableaux" d'une série

"TERRES ABSTRAITES" OU "DECREPITUDES"

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 L’exposition de Patrice MET en décembre 2015

 

 

Fin novembre 2005, sur le site internet « Terres de Guyane » qui présentait semaine après semaine l’actualité culturelle de cette terre lointaine, on pouvait lire le communiqué suivant :

 

« Découvrez en avant-première sur « Terres de Guyane » un aperçu de l’exposition « Terres abstraites » de Patrice MET qui sera présentée prochainement au musée d’Art moderne de Cayenne. »

 

Le site exposait une mosaïque de 24 oeuvres du peintre « expressionniste abstrait » qui  était ainsi présenté :

 

Patrice MET

 

« Après une période d’hésitation entre réalisme et surréalisme, le peintre guyanais a trouvé sa voie dans l’expressionisme abstrait, loin toutefois  des racines newyorkaises  du mouvement.

 

Il s’est toutefois toujours refusé à l’improvisation, même si certaines de ses toiles rappellent «  NUMBER 1 de Jackson Pollock.

 

Il ne cache pas son admiration pour ROTHKO et pour Barnet NEWMANN ».

 

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Photo Patrice MET en mission , en pirogue sue le Maroni

 

Patrice MET, un  photographe bien réel des bagnes de Guyane.

 

Les bagnes de Guyane, ces hauts-lieux de souffrance, ne peuvent laisser aucun visiteur indifférent tant ils sont encore chargés d’émotions. Le fait que la nature luxuriante reprenne le dessus au cœur des ruines du bagne ajoute encore aux fortes impressions ressenties.

 

Patrice MET en passa  d’abord par une approche classique, documentaire, des principaux lieux emblématiques des bagnes, qui en eux-mêmes fournissent des thèmes très forts pour un photographe.

 

Mais son regard fut assez vite attiré par les décrépitudes des  vieux murs des bagnes et plus précisément de leurs peintures.

Les murs des bagnes, les murs « lépreux » , au crépi souvent envahi  par le salpêtre, boursouflé, ou disparu avec les peintures qui les recouvraient, laissant apparaître les pierres ou autres matériaux avec lesquels le mur est construit

Les peintures qui n’avaient jamais été que des cache-misères, mais qui au fil des ans, salies, effacées, rongées, craquelées, prenaient des formes innombrables et anarchiques, comme si elles avaient entamé une seconde vie.

 

Comme si les murs dégorgeaient par ce biais, toutes les misères, toutes les horreurs, toutes les confidences dont ils avaient été témoins au fil de leurs années si peu glorieuses.

 

Il entreprit alors de faire parler toutes ses décrépitudes, mot qui en lui-même dit bien ce que furent ces lieux en leurs pires moments.

 

Le photographe concentra alors son regard et son objectif sur toutes les formes de décrépitudes qu’il découvrait, dans les ruines du bagne, exposées à toutes les variations du climat tropical, ou à l’intérieur de bâtiments bien conservés.

 

Très rapidement, l’analogie entre les photos des décrépitudes et certaines œuvres de peintres expressionnistes abstraits sauta aux yeux de  Patrice MET. L’essentiel pour le photographe était alors le cadrage, pour capter « l’impression » qui se dégage d’une décrépitude, en ne jouant ensuite que de la  lumière et du contraste, sans toucher aux couleurs, pourtant passées ou dénaturées par le temps.

 

La correspondance entre les décrépitudes que Patrice MET contemplait dans la moiteur des anciens bagnes et le mouvement new yorkais trouve à coup sûr sa source dans la ressemblance de certains murs avec les toiles de ROTHKO, dont il avait vu l'exposition 3 ans auparavant à Paris. Mais l'exposition vous donnera l'occasion de percevoir toute l'étendue de ces correspondances

Le déclic initial:Hommage à ROTHKO

 Un autre exemple parmi bien d'autres: hommages aux "ZIP" de  Barnett Newman

 

 

 

Pas franchement adepte de l’art conceptuel, mais un brin facétieux, Patrice MET  ne put résister en 2005 à la tentation  de créer sur INTERNET, l’illusion que ses photos de décrépitudes étaient  des tableaux de peintres expressionnistes abstraits. Il le fit grâce à la  complicité de Claudie Bidault, créatrice du site  «  Terres de Guyane » qui à l’époque était une référence pour l’actualité culturelle en Guyane.

 

Les 24 toiles  de Patrice MET annoncées  au musée  (virtuel) d’art moderne de Guyane en 2005 et montrées sur INTERNET étaient toutes des photos de décrépitudes des vieux murs des bagnes de Guyane.

L’illusion fut parfaite car tous ceux qui à l’époque ont regardé le site s’y sont trompés.

L’outil INTERNET a ainsi permis à Patrice MET de jouer entre la réalité et le virtuel, mais à la fin c’est l’impression bien réelle provoquée chez le spectateur qui l'emporte.

 

 

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LES AFFICHES DE L'EXPOSITION

entre  "Terres abstraites" et "Décrépitudes"

L'INVITATION VIRTUELLE

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MESSAGE DE CLAUDIE BIDAUD LE DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2005

 

" Je suis heureuse de vous annoncer

que l'exposition de PATRICE MET est en ligne sur le site"TERRES DE GUYANE"

 

Très cordialement

 

Claudie BIDAUD

 

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LE SITE INTERNET, AUJOURD'HUI  DISPARU

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LES 24 OEUVRES EXPOSEES  EN 2005

AU MUSEE VIRTUEL d'ART MODERNE DE CAYENNE ONT TROUVE LEUR PLACE

 DANS LA FACTORY 66

Les 24 premières oeuvres de Patrice MET

L'expressionnisme abstrait à l'état brut

( 2003-2005)

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